En décidant de prolonger d’un an la promesse unilatérale de vente à Nexity, l’Agglo montargoise, notamment MM. Billault Digeon et Dupaty, décident de passer en force en refusant de respecter la décision du ministère de la culture de classer la caserne Gudin comme monument historique pendant un an pour la protéger. En expliquant qu’il faut réutiliser le bâtiment de l’horloge et mettre en valeur cet ensemble immobilier, le ministère a pourtant donné clairement raison à ceux qui, comme nous, ont dénoncé depuis le début cette destruction du patrimoine montargois. Avec d’autant plus de force qu’elle a été décidée de façon antidémocratique dans le but de permettre à Nexity, premier promoteur immobilier français, de faire des affaires avec la création d’une résidence senior de luxe.
MM. Billaut et Digeon s’entêtent dans un comportement revanchard et refusent ainsi de réfléchir enfin avec la population et les élus de tous bords à un projet qui serait utile aux gens et permettrait de réutiliser le bâtiment de l’horloge en l’intégrant pleinement à une nouvelle ambition. Cette attitude butée risque de tout geler et de faire perdre une année précieuse.
Le groupe » Montargis pour tou-te-s » continuera de se battre pour que le site de la caserne Gudin ne soit pas livré aux affairistes mais profite à tous dans un projet d’ensemble, conforme à l’intérêt général. Il y a bien mieux à faire sur ce site. Formation, culture, jeunesse, vie associative : voilà ce qui pourrait être la base du projet Gudin. Une maison des associations, un IUT ou autre établissement de l’enseignement supérieur, un centre de santé public, un centre de loisirs pour les jeunes, un centre d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences… Autant de projets utiles qui pourraient parfaitement s’intégrer sans dénaturer le patrimoine.
Il faut en finir avec les « grandes manœuvres » financières de l’ère Supplisson ! Un dossier de cette importance exige transparence, démocratie et défense des intérêts de la population.
Il faut prendre le temps de la discussion, et d’abord engager un grand débat public avec la population afin de savoir quels sont les projets proposés par les habitants. Et en même temps, nous exigeons une nouvelle discussion d’ensemble au sein du conseil d’agglomération. L’avenir de ce site doit être entièrement repensé dans l’intérêt de tous, et enfin débattu avec la population et les élus.
Et pourquoi ne pas trancher et conclure par un référendum local ?